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Antoine DESCOINGS, Promo 2018

Étudiant entrepreneur à Supméca, reliant études et passion

 

Pourquoi avoir choisi le parcours mécatronique ?

Je suis passionné par les drones et le parcours mécatronique était celui que me correspondait le plus entre les quatre parcours proposés en 3e année à Supméca. On étudie les aspects mécaniques et électroniques et on met en application nos connaissances, en fabriquant et concevant des modèles réels. Cette année le module CSME, conception de systèmes mécatroniques, implique un projet dont le but pédagogique est de créer un produit et de le commercialiser. Avec mon groupe, nous avons décidé de concevoir un drone captif alimenté par le sol. Notre prototype est en cours de fabrication. Supméca, en mettant ses salles à disposition, nous permet de travailler avec des logiciels performants et coûteux, que je ne pourrais m’offrir seul. J’ai pu bénéficier des conseils de Christophe PUYENCHET et Régis PLATEAUX, respectivement ingénieur d’études et enseignant-chercheur au laboratoire QUARTZ. À travers le parcours mécatronique je peux travailler sur le drone, une technologie qui m’intéresse beaucoup.

 

Comment as-tu lié ta passion pour le drone et les études d’ingénieur ?

Quand je suis arrivé à Supméca après une prépa TSI, technologie et sciences industrielles, j’ai rejoint l’association Supméc’Aéro en lien avec le monde de l’aviation. Avec l’accord des présidents de l’époque, j’ai pu créer un pôle spécial drone. Nous avons commencé à en fabriquer à l’école, l’association a donc acheté des imprimantes 3D pour réparer les drones cassés. Nous travaillons sur plusieurs projets, par exemple nous étudions un drone plateforme afin de développer des nouveaux logiciels dessus. Le service communication de Supméca m’a demandé par ailleurs de tourner des plans aériens de l’école avec mon drone. Pour ma part, j’ai commencé à m’intéresser au drone il y a plusieurs années. J’en ai d’abord acheté, puis j’ai commencé à en fabriquer moi-même.

En 2e année, j’ai réalisé mon stage dans la startup Redbird pendant 6 mois, qui était en train de se faire racheter par Airware. C’est une entreprise spécialisée en « roof inspection », l’inspection de toits par drone à la suite de catastrophes naturelles. On cartographiait des mines ou des carrières grâce aux drones et aux plans aériens. Ensuite, on reconstituait les sites en 3D pour les envoyer aux clients. J’étais chargé de faire des études réglementaires et des demandes d’autorisation. Je regardais les sites sur Google Earth ou Google Maps ainsi que sur des cartes aéronautiques afin de déterminer les autorisations nécessaires : préfectorale, de l’aviation civile, militaire… Je me déplaçais beaucoup durant mon stage, au moins deux fois par semaine dans toute la France. Je m’occupais des vols de drones ou je formais des pilotes pour les ajouter à notre réseau. Nous recrutions aussi des pilotes étrangers à travers des échanges par mail et par téléphone.

Au cours de ce stage, j’ai été formé comme opérateur de drones. Cela nécessitait une pratique et un théorique que j’avais déjà obtenu, le théorique planeur. À la fin du stage, j’étais opérateur de drone déclaré à la DGAC, la Direction générale de l’aviation civile.

 

Tu es en fait devenu professionnel du drone, c’est bien ça ?

Oui, après le stage j’ai déposé à la DGAC un MAP, un manuel d’activités particulières, qui me permet de mener des missions drones et d’être payé pour cela. Je peux demander des autorisations, des dérogations et des protocoles de vols pour pouvoir faire voler mon drone dans des zones réglementées, comme des agglomérations ou des zones sensibles. Je me suis alors déclaré comme autoentrepreneur. Je trouve des contrats ponctuels grâce au bouche-à-oreille et aux réseaux sociaux tels que Facebook et LinkedIn. Grâce à la DGAC, j’obtiens des protocoles de vols. Par exemple, je réalise des plans aériens pour des courts-métrages. Avec l’administration de Supméca, j’ai signé un contrat sous le statut d’étudiant entrepreneur, ce qui me permet d’aménager mon emploi du temps.

 

Quels sont tes projets futurs?

Pour la suite, je vais effectuer mon stage de dernière année de six mois au CNES, le Centre national d’études spatiales. Je n’aurai plus beaucoup de temps pour l’association et le projet de drone captif, mais je conserve mon statut d’autoentrepreneur. Je n’ai pas de projet professionnel planifié ensuite, je compte m’investir entièrement dans mon stage au CNES.

Supméca nous offre des opportunités de travail à travers son réseau. C’est important pour les stages. J’ai pu découvrir le monde des startups en travaillant à Redbird. C’est très enrichissant car on doit être polyvalent et autonome dans ses missions. Cela m’a donné plus de confiance en mes capacités. Le stage à Redbird m’a permis d’être opérateur de drones, un statut important pour ma future carrière.

 

 

En savoir plus sur le parcours mécatronique

Voir la vidéo aérienne de Supméca

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